Avec une douce et lente remontée des taux, couplée à un changement de politique des banques nationales, à quoi ressemblera le crédit immobilier pour 2018 ? Voici des éléments de réponse.
Le PTZ maintenu
C’est l’une des satisfactions de ce début d’année 2018, le prêt à taux zéro est maintenu. Pour rappel, il s’agit d’un emprunt immobilier dont les intérêts sont pris en charge par l’état et permet de financer, en partie, un achat immobilier.
Le prêt à taux zéro est essentiellement destiné aux accédants à la propriété, des emprunteurs locataires ou hébergés profitant de conditions intéressantes sur le marché de la pierre pour investir et devenir propriétaire. C’est le but ultime du PTZ, aider les Français à acheter dans l’immobilier. Ce dispositif, souvent retravaillé, est reconduit pour 2018 et jusqu’au 31 décembre 2021 par ailleurs, le site du gouvernement liste les conditions de ressources pour bénéficier de ce prêt aidé.
Des taux qui ont légèrement remonté et qui vont continuer
L’année 2017 était annoncée comme l’année charnière, celle de la remontée des taux. Autrement dit, il était temps pour les retardataires de se lancer dans leurs opérations de crédit immobilier ou de renégociation de prêt (voir de regroupement de crédits) pour profiter des taux encore bas pour la conjoncture économique. Si les taux ont débuté sur une moyenne de 1,70% sur 20 ans en janvier, ils ont terminé l’année 2017 à 1,90%, un niveau plus qu’étonnant car en fait les taux qui avaient passé l’année à augmenter (2,01% en août) sont repartis à la baisse à partir de septembre. Contre toutes attentes, les statistiques publiées à l’observatoire crédit logement en a surpris plus d’un… Les taux de 2018 devraient continuer à remonter mais sur une tendance lente et douce, comme pour 2017. Pour le moment, les spécialistes du crédit ne prévoient pas une remontée brutale, il faut donc sauter sur l’occasion pour les ménages tricolores.
Un emprunteur sans apport
Les banques ont quasiment épuisé leur clientèle souhaitant réaliser un premier achat immobilier, soit en accession, soit en investissement. De plus, les renégociations et rachats de crédit immobilier ont bien fonctionné et ont été le moteur de la production de crédit en 2016 et 2017. Simplement, les banques se sont essentiellement concentré sur les profils premium, les profils avec un apport, de bons revenus et présentant des garanties rassurantes, voire très rassurantes. Elles ont recalé bon nombre d’emprunteurs candidats au crédit immobilier qui n’avaient pas d’apport, mais le vent devrait tourner pour ces derniers puisque les banques commencent à revoir leurs politiques commerciales et acceptent désormais de financer des achats immobiliers pour les profils moins sécurisant, c’est-à-dire les emprunteurs sans apport et/ou ayant des revenus moyens.